Le seigneur des vers by Brian Lumley

Auteur:Brian Lumley [Brian Lumley]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: NéO
Publié: 2022-09-21T11:28:11+00:00

Il n’y a pas très longtemps, Navissa n’était rien d’autre qu’un campement, un de ces humbles relais qui se sont par la suite développés en véritables villes. Située non loin de la vieille piste olassie, Navissa se trouve à proximité de la ville déserte de Stillwater marquée par le sort ; mais j’en parlerai plus longtemps par la suite…

J’habitais dans la maison du juge, une belle maison en briques avec un haut porche en bois et un toit semblable à ceux des chalets, une des peu nombreuses constructions de Navissa véritablement modernes, située dans cette partie de la ville qui donne sur les collines voisines. Le juge Andrews est un retraité de New York dont les ressources lui permettent de vivre une vie indépendante, un vieil ami de mon père, un veuf qui, au cours de ses dernières années, avait tendance à vivre plutôt retiré du monde ; se suffisant à lui-même, il n’ennuie personne et on le laisse faire ce qu’il veut. Après avoir été toute sa vie un anthropologue plus ou moins professionnel, le juge étudie maintenant ici, dans ce Nord peu peuplé, les aspects les plus obscurs de cette science. C’est le juge Andrews lui-même qui, apprenant ma récente maladie, m’a si gentiment invité à passer ce temps de convalescence avec lui à Navissa, bien qu’à ce moment j’eusse déjà été en bonne voie de guérison.

Ce n’est pas que son invitation m’autorisât à mettre mon nez dans les affaires du juge. Ce ne fut pas le cas. Je ferais ce que je voudrais de mon temps, me tenant à l’écart le plus possible. Bien sûr, il ne s’agissait pas d’un accord formel entre nous, mais il me sembla que c’était bien ce que souhaitait le juge.

Je disposais de la maison comme je l’entendais, y compris de la bibliothèque du vieux gentleman, et c’est là qu’un après-midi, pendant les quinze derniers jours de mon séjour, je trouvai les divers travaux de Samuel R. Bridgeman, professeur d’anthropologie de nationalité anglaise, qui trouva une mort mystérieuse à quelques dizaines de kilomètres seulement au nord de Navissa.

En temps normal, cette découverte n’aurait eu que peu de signification pour moi, mais j’avais entendu dire que certaines des théories de Bridgeman avaient fait de lui, parmi les autres membres de la profession, une sorte de hors-la-loi ; il croyait en un certain nombre de choses qui ne relevaient absolument pas du domaine scientifique. Connaissant le juge Andrews comme un homme aimant les faits clairs et nets, non transformés par des lubies ou l’imagination, je me demandais ce qui avait pu, dans les travaux de l’excentrique Bridgeman, l’amener à les avoir sur ses rayons.

Afin de lui poser cette question, je quittai la petite pièce de la bibliothèque pour me rendre à son bureau, lorsque je vis, quittant la maison, une femme à l’air distingué, bien que d’une nervosité manifeste, et dont l’âge me parut difficile à évaluer. En dépit de sa silhouette élégante et de la jeunesse de sa peau, elle avait les cheveux tout gris.

Télécharger

Déni de responsabilité:
Ce site ne stocke aucun fichier sur son serveur. Nous ne faisons qu'indexer et lier au contenu fourni par d'autres sites. Veuillez contacter les fournisseurs de contenu pour supprimer le contenu des droits d'auteur, le cas échéant, et nous envoyer un courrier électronique. Nous supprimerons immédiatement les liens ou contenus pertinents.